Changer de cap

19 juin 2022

 

Qui sommes-nous ?

 

Histoire et actions menées

Né en janvier 2019, le collectif Changer de Cap a pour objectif de favoriser la convergence entre les revendications sociales et écologiques, la défense du service public, la recherche d’une démocratie réelle, qui toutes mettent en lumière une même nécessité de changer le système. Il constitue aujourd’hui une plate-forme d’appui et de mise en réseau pour les collectifs citoyens et autres acteurs locaux, en mutualisant les actions porteuses d’alternatives, les informations, les luttes et les réflexions.

Depuis 3 ans, les membres du collectif ont travaillé ensemble malgré une grande diversité d’options politiques, syndicales ou citoyennes, grâce à la conviction que la mobilisation, pour se développer pleinement, doit s’enraciner dans la diversité et la richesse des opinions et des actions citoyennes porteuses d’alternatives, dans les luttes et dans une réflexion commune autour de questions concrètes.

L’espoir porté par le collectif est renouvelé aujourd’hui par l’émergence de nouvelles perspectives politiques, la mobilisation multiforme des jeunes, les appels à la désertion ou aux transformations radicales qui se multiplient, la prise de conscience écologique liée à l’accélération du changement climatique. Mais en même temps nous savons que l’année à venir est celle de toutes les menaces. D’où la nécessité d’agir ensemble pour la paix, les droits et la fraternité.

Bref historique

En 2019 de nombreux collectifs citoyens, parfois issus des gilets jaunes ou des marches pour le climat, ont souhaité développer des actions concrètes pour changer dès maintenant les choses à leur niveau. En réponse à leur demande, le collectif a constitué un répertoire d’actions porteuses d’alternatives (300 aujourd’hui) afin de leur donner des pistes pour agir, Un réseau de 70 correspondants de collectifs locaux s’est constitué, dont certains avaient le projet ne s’investir dans leur territoire au moment des élections municipales de 2020, pour se présenter ou comme contre-pouvoirs.

En 2020, l’épidémie de COVID a stoppé ce mouvement, mais a multiplié les actions d’entraide et de solidarité. Nous avons aidé à les mutualiser, en lien avec COVID-entraide. Le confinement nous a aussi fait découvrir la possibilité d’échanger à distance par zoom. Face au découragement de certains militants, nous avons lancé un appel à multiplier les groupes d’entraide et de mobilisation.

Depuis 2021, des forums à distance sont organisés sur des questions de fond ou d’actualité (précarité, monnaie et dette, sécurité sociale alimentaire, effets de la dématérialisation de l’action des CAF). Les vidéos sont disponibles sur le site.

En février 2022, nous avons dénoncé la maltraitance institutionnelle exercée par les CAF envers les allocataires précaires ou vulnérables, du fait de la dématérialisation des prestations, qui détruit toute relation humaine, de la multiplication de contrôles discriminatoires ciblées sur les plus vulnérables (bénéficiaires du RSA, de l’allocation handicapé ou des aides aux logements) et de la multiplication des pratiques opaques et illégales.

Cette action débouche sur la constitution de groupes d’entraide, de coopératives de syndicats d’habitants, en proposant aux personnes de s’organiser pour répondre aux problèmes de leur quotidien, que ce soit en matière d’accès au droit au logement, de sécurité alimentaire ou de défense de leur territoire, passer des problèmes subis à des solutions collectives, s’entraider, vivre ensemble, faire la fête.

Chantiers actuels

Les actions sont organisées à travers des chantiers ou des groupes de travail relativement autonomes, travaillant à distance. Les groupes prennent en charge l’ensemble des tâches nécessaires. Ils apparaissent et disparaissent en fonction des besoins, 3 d’entre eux ont un caractère permanent. Voici la liste des chantiers ouverts à ce jour.

Le séminaire qui aura lieu du 26 au 28 août 2022 à Saint-Étienne constitue la première rencontre physique depuis Montceau-les-Mines en 2020. Il est organisé autour de deux priorités : faire le point sur le l’action vis-à-vis des CAF, discuter de la constitution de syndicats d’habitants. C’est aussi l’occasion de se connaître, de savoir ce que fait chacun, de renforcer notre mobilisation en voyant que tous ensemble nous traçons des perspectives pour véritablement changer de cap (voir ici).

Une équipe expériences recueille et met sur le site des pistes d’actions locales porteuses d’alternatives, en explicitant leur sens politique et humain. Il s’agit de donner aux collectifs locaux des pistes pour agir, montrer la richesse et la diversité des actions entreprises localement et montrer qu’à elles toutes ces actions tracent les contours d’une alternative globale. Nous avons le projet, si l’équipe se renforce, de réaliser de petites vidéos, d’organiser des rencontres entre porteurs de projets similaires et de mettre en place un répertoire de méthodes à partir des expériences recensées et de méthodes d’animation déjà collectées.

Appui à l’organisation et travail quotidien. Nous avons grand besoin de renforcer l’équipe qui organise au quotidien toutes les activités (préparation des réunions, actualisation des bases de données, réponse aux demandes courantes, entretien de contacts avec les membres du réseau. L’appui d’une ou deux personnes supplémentaires ayant une expérience en  matière d’animation de réseau et d’écoute serait très utile.

La dénonciation de la maltraitance numérique des précaires par les CAF fait l’objet d’une importante mobilisation, avec plusieurs groupes :

– Groupe entraide CAF, en lien avec le collectif « accès droits sociaux » 25 organisations autour de la fondation Abbé Pierre), les questions juridiques et politiques pour apporter un appui aux allocataires des CAF soumis à des interruptions de prestations ou à des contrôles abusifs, afin qu’ils sachent comment agir et réagir. Le groupe, co-animé par des personnes subissant ou accompagnant des contrôles, met également en forme les témoignages qui continuent d’arriver et répond aux messages parfois d’appel au secours.

– Groupe politique et juridique CAF, en lien avec des juristes, pour exiger la transparence et le retour à la véritable politique de solidarité pour analyser les témoignages, médiatiser et faire connaître aux médias  les pratiques discriminatoires et/ou illégales, proposer d’autres orientations et des mesures opérationnelles pour remettre l’humain et le droit au coeur de l’action des CAF.

– Groupe numérique CAF, en lien avec la quadrature du Net et le Mouton numérique pour proposer une autre conception de la dématérialisation, couplée avec le traitement individualisé des dossiers par une personne physique, le conseil et l’accompagnement, et une organisation du numérique prenant en compte les usagers et rectifiant ses erreurs.

L’appui à la multiplication de syndicats d’habitants, qui doit être discutée au séminaire du collectif  d’habitants devrait se traduire par la création d’un groupe d’accompagnement pour développer des groupes d’entraide, des échanges de services, des réflexions communes, etc., en s’appuyant sur des exemples tels que CHO3, le syndicat de la montagne limousine, Alda au pays basque,Chambéry Cap à gauche, etc. Ce groupe pourrait reprendre le travail amorcé en 2019 sur les démarches de territoires auto-organisées associant toute la population, afin de redonner des perspectives aux populations abandonnées par la fermeture des services publics et la financiarisation des collectivités territoriales.

Sur la sécurité sociale alimentaire, un atelier a fonctionné début 2022 pour relayer l’information sur les expériences locales essayant de répondre au développement de l’insécurité alimentaire et faire le lien avec les réflexions développées par le collectif national. Une série de rencontres est prévue à Saint Etienne lors du séminaire et nue publication est en préparation.

Un collectif à plusieurs dimensions

Le collectif n’est pas comme on le voit  une association limitée à ses membres. Il est organisé en plusieurs cercles, fonctionnant presque entièrement à distance:

L’équipe d’animation de 12 personnes se réunit tous les 15 jours. Elle est constituée par consensus, sur la base d’une confiance partagée, par des personnes suffisamment disponibles pour partager les tâches. Depuis janvier 2022, la coordination est assurée par Valérie Pras.

200 personnes participent aux échanges, citoyen-ne-s, membres d’associations, militants écologistes, défenseurs des services publics, militants de partis, et de syndicats ou d’associations, de mouvements citoyens. Les forums réunissent de 50 à 80 personnes.

La Lettre d’information est diffusée à 13 000 personnes avec qui des liens ont été établis à un moment ou un autre soit par le collectif, soit par certains des membres nationaux. Chaque envoi est ouvert par 3000 à 4000 personnes, pas toujours les mêmes. Au total, 9000 personnes ont ouvert l’une des lettres.

La communication, outre la lettre, repose sur le site  www.changerdecap.net et une page Facebook alimentée chaque jour et une présence sur Instagram et Twitter, et les informations sont souvent relayées par d’autres réseaux. Là aussi, on cherche à renforcer l’équipe.

Des liens informels sont assurés avec de très nombreuses organisations, collectifs ou actions locales à l’occasion de chantiers ou par la double appartenance des membres actifs du collectif. Des liens réguliers sont entretenus avec les mouvements les plus proches qui ont au départ inspiré la démarche du collectif : ATTAC, Convergences services publics, IPAM, Stop précarité, Collectif des associations citoyennes, etc.

Une association support a été créée en novembre 2019 par 11 membres fondateurs afin de recueillir les dons pour assurer les frais de fonctionnement et définir les priorités de l’action.  Peut être membre de l’association toute personne physique ou morale qui souscrit à la charte de principes, après accord de sa candidature. 110 membres du collectif sont adhérents à l’association, mais ce n’est pas une condition sine qua non pour participer aux activités. Nous avons décidé d’ouvrir la possibilité d’adhérer à 1€ ou sous forme de participation active afin d’associer plus largement des personnes sans moyens financiers mais riches d’énergie et de motivations.

Les 11 membres fondateurs sont Didier Minot, Colette Spire, Laurent Klanjbaum, Jean-Claude Boual, Jean-François Martel, Évelyne Perrin, Claude Pourcher, Gustave Massiah, Dolorès Meunier, Gilles Sabatier. (un siège est à pourvoir). La plupart participent à l’équipe d’animation. Tous sont là à titre individuel, même s’ils se rattachent à des organisations dont ils peuvent exprimer la sensibilit

Pour participer ou nous faire part de votre action cliquez ici